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Chansons - Citations.

Extraits de romans, mémoires...

Petite bibliographie.

Pièces de théâtres à thèmes compagnonniques.

 

 

 

 

 

                   Compagnon chapelier du Devoir -Premier en ville, il portele                                                                                                                                                 

 

« Notre mère, pays et coteries, trouvez-vous le compagnon l'Ami du Devoir capable de vous chanter une chanson 

Capable !

Et vous, l'Ami du Devoir, vous en sentez-vous capable ?

Oui mon pays ! Et si je ne le suis pas, les compagnons me reprendront ! »

 

 

 

 

             

                      CHANSONS DE COMPAGNONS - EXTRAITS

 

« La Canne du compagnon on n'en a fait 36 chansons et mille et une batailles. Pas de compagnon sans Canne. Mais ce symbole des symboles il faut y avoir droit ! La grande Canne est réservée aux compagnons « finis ». Ensuite il ira choisir et acheter sa Canne de compagnon ; elle ne le quittera plus ». A. Boyer 

 

 

 

                                  Canne de Compagnon - dessin                             Canne et chapeau de compagnon

 

 

LA CANNE

 

« Puisqu'on voit, partout ici-bas

Chacun chanter l'objet qu'il aime.

Chers amis, je n'hésite pas,

Je chante du Devoir : l'emblème !

Le Héros chante son exploit,

Le fumeur son jaune havane,

Le buveur le bon vin qu'il boit,

Moi je vais vous chanter la Canne !

 

La Canne, gage précieux

De la valeur et de la gloire

La Canne fait mille envieux

Sur la route de la victoire !

L'esponton vil tremble et pâlit

À son aspect, lui le profane,

Aspirants, mon coeur a tressailli

En voyant la première Canne !

 

Respectable par sa longueur,

Plus brillante qu'une auréole

C'est le symbole de l'honneur,

C'est notre Dieu, c'est notre idole,

Avec elle, on ne craint plus rien,

Avec elle on se pavane,

Du Dévoirant c'est le soutien,

Pour voyager, vive la Canne ! »

 

Quand au retour de la saison

Alors qu'un de nos frères nous quitte

Et que Phoebus d'un beau rayon

Illumine un champ de conduite

On voit en tête le rouleur;

Près de lui la rose se fane;

L'arc-en-ciel et ses vives couleurs

Brille moins que sa noble Canne !

 

… Quel est l'auteur de la chanson ?

Faible écho de la Corderie.

L'Ami des Filles est son nom,

Le Languedoc est sa patrie.

Si quelque ennemi de son rang

Venait pour lui chercher chicane,

On lui prendrait plutôt son sang

Que de lui dérober sa Canne ! »   P. Callas compagnon cordier du Devoir

 

 

 

 

                                       

                                        La rixe de Tournus entre compagnons du tour de France - H.   

 

 

LA CHEVAUCHÉE DE LA MORT  (BATAILLE de La CRAU).

 

« … 10 000 voix soudain comme un cri de tonnerre

Lancèrent aux échos le même cri de guerre :

« À mort les dévorants, sans quartier aux gavots

Et dans un même élan, Papistes et Huguenots

Se ruèrent haineux les uns contre les autres

Ces héros qui jadis des arts étaient apôtres

Pour des cultes douteux faisaient de leur compas

Les instruments de mort de ces nouveaux combats

 

... et là-bas sous le ciel de La Crau solitaire

Des hommes descendus d'Arles et de Beaucaire

S'égorgeaient froidement pour quelque déité

C'étaient les compagnons Devoir et Liberté

Et la mort étendant sur eux sa faux cruelle

Couchait comme l'épi, ceux qu'effleurait son aile

Cris de morts, bruits de fer, plaintes et gémissements

Se perdaient dans la nuit parmi les râlements....

Les maillets s'abattaient aplatissant les crânes

La pointe des compas s'enfonçait dans les chairs

Tandis que les jurons se croisaient dans les airs

L'équerre du carrier cassait bras, cous, épaules

Les joncs sanglants traçaient leurs rouges paraboles

L'arbalète envoyait son carreau de 100 pas

L'arquebuse en sonnant annonçait un trépas.

Là c'est un coup hardi de sa bisaïgue

Le charpentier adroit brise une pointe aigue

Riposte et d'un grand coup le terrible ciseau

Eventre l'ennemi de son tranchant biseau

L'odeur du sang ne fait qu'aiguillonner leur rage

Mais ô grands Dieux quand donc finira le carnage ! ... »  A. Boyer Périgord Coeur Loyal.

 

 

                            Ardéchois coeur fidèle - combat à la canne et au bâton

 

 

 

 

CONSEILS D'UN VIEUX COMPAGNON À SON FILS PRÊT À PARTIR POUR LE TOUR DE FRANCE

 

« Moi dit l’un, j’ai d’un coup de mon fameux Bâton

Etendu raide mort, "Bien-Aimé le Breton"

En le voyant tomber, son proche camarade

Ignorant si du flanc je connais la parade

Me porte un coup de bout qui m’effleure la peau

J’y riposte, et le mien lui brisa son chapeau

Furieux de n’avoir pu lui fendre le crâne… je saisis une pierre…

Ce coup me réussit, je le frappe à la tempe

En le voyant tomber, aussitôt je décampe.

Et moi, dit un second, je ne te cède pas

J’aurai peut-être fait plus, armé de mon compas.

À Saintonge le Gros, dans ma fureur soudaine

De 10 coups assurés j’ai percé la bedaine.

Et "Tourangeau la Mouche", avec tout son orgueil

Se voit pourtant réduit à n’y voir que d’un œil.

… Les compagnons prudents n’ont rien à raconter

Que les progrès du mal qu’ils voudraient arrêter. »  - M. Capus dit Albigeois l’Ami des Arts - 1840

 

 

 

 

   LES COMPAGNONS

 

« Autrefois ils allaient sur les routes poudreuses,

La Canne haute et les rubans flottants.

De ville en ville ils allaient en chantant

Des refrains du pays de leur enfance heureuse...

Solides au combat, ils l'étaient à l'ouvrage,

Ne rechignant jamais aux pénibles travaux.

Sublimes chefs d'oeuvre, vous portez témoignage

De leur ténacité, de leur amour du beau.

Et le soir, chez la Mère on contait ses exploits,

En rajoutant toujours; le plus petit combat

Prenait allure de bataille… » B.A.

 

 

 

COMPAGNON 

 

« Demain je prendrai le sentier

Qui s'évade de mon village

Pour trouver au bout du voyage

Les Chefs-d'oeuvre de mon métier.

 

En chemin plus d'un vieux routier

M'enseignera l'apprentissage

Des vertus du compagnonnage

Pour en être un jour l'héritier.

 

Lorsque je serai charpentier

Notre Mère j'en tiens le gage

J'emporterai pour seul bagage

La sueur perdue sur les chantiers.

 

Au lieu de devenir rentier

Quand viendra l'heure du vieil âge

Je croiserai sur mon passage

La mort au coeur banqueroutier.

 

Adieu Compagnon Charpentiers

Gardez-vous de toute oubliance

Car Parisien dit la Confiance

Chanta l'amour de son métier.

 

Compagnon

Va-t'en voit tout

Autour du monde

Compagnon

Va-t'en voir si la terre

Est ronde

Compagnon

Va défricher la mappemonde.»  René-Louis Lafforgue

 

 

 

                         Compagnon sellier du Devoir en tenue de rouleur portant la                                    

 

LE DÉPART DES COMPAGNONS

 

« Allons, préparons-nous mes frères.

Cannes en main, gourdes au côté

Rouleurs, déployez vos bannières,

Insignes de fraternité.

Au loin le travail nous appelle,

À nous de construire et bâtir !

Allons ! Allons ! Troupe fidèle,

En marche, en marche, il faut partir.

 

Que nos Cannes, battent la mesure,

Que nos couleurs flottent au vent,

Amis des arts, de la nature,

En avant, frères en avant.

... Devant nous serpente la route

Nous avançons d'un pas hardi.

Du ciel nous contemplons la voûte

Et nous marchons vers l'infini.

... Venus du Nord ou du Liban,

Nous sommes le Compagnonnage,

L'Asile du peuple artisan. »   A.Perdiguier

 

 

« Compagnon !

N'as-tu jamais remarqué

Sur les pierres du passé

Le sigle des Tâcherons

Qui taillèrent l'Astragale

L'Âme des vieux Compagnons

Au porche des Cathédrales. »

 

 

 

  

Compagnon boulanger du Devoir - Premier en ville en tenue d          Compagnon tourneur sur bois

 

 

LES DEUX COMPAGNONS DU DEVOIR

 

« Deux jeunes Compagnons du Devoir

Cheminaient sur le Tour de France

Ayant leurs bras pour tout avoir

Leur travail pour toute espérance.

De leurs Cannes à long pommeau

Ils étayaient leurs pas rapides

Et laissaient dans chaque hameau

Rires francs et bouteilles vides.

 

Où marches-tu gai Compagnons

Je m'en vais conquérir la Terre…

 

Si la République périt

Nous serons à ses funérailles

Car son droit divin est écrit

Au plus profond de nos entrailles.

Quelques-uns voudraient nous lier

Comme des boeufs à l'attelage;

Mais nos cous ne savent plier

Et nos âmes pas davantage. »   Pierre Dupont

 

 

 

 

     Compagnon tondeur du Devoir, saluant le Premier en ville en

 

LE ROI ET LE COMPAGNON - 18e.

 

Le Roi :

« Ah ! Dis-moi donc, toi qui portes la Canne

Depuis longtemps j'entends vanter ton nom

Et ces couleurs au sein que tu pavanes

Je veux connaître enfin les Compagnons.

Révèle-moi ton secret, ta puissance,

En un seul mot, je prétends tout savoir !

 

Le Compagnon :

Vous resterez toujours dans l'ignorance

Car nous gardons le secret du Devoir.

 

Jadis des Rois, tyrans de toutes marques,

Bien trop souvent nous ont persécutés,

Nous briserons vos sceptres, ô monarques

Et connaîtrons enfin la liberté !

Sous les verrous ont gémi nos ancêtres,

Mais nul d'entre eux n'a trahi le Devoir,

 

Tous vos pareils sont morts sans le connaître

Et vous mourrez aussi sans le savoir.

 

Sans être un Roi, moi j'ai fait mes compagnes,

Et comme vous j'ai un titre et un nom.

Je suis vannier, natif de la Champagne

Et dans Lyon, je fus fait Compagnon.

 

Ce que je puis vous dire sans offense,

Heureux et Fier de le faire savoir,

C'est qu'en faisant mon joli Tour de France

L'on m'a nommé La-Fierté-du-Devoir. »     

 

 

 

L'ORDRE DU COMPAGNONNAGE

 

« Parmi nous, pas d’adulateurs

Pas de mépris, pas de vengeance,

Pas de fourbes, pas de menteurs

Pas le désir de l'opulence

 

Pas de fanfarons sans talents

Pas de mollesse à son ouvrage,

Pas trahir amis ni serments,

C'est l'ordre du Compagnonnage

 

Parmi nous pas de vanité,

Pas de vouloir, pas d'arrogance

Surtout pas d'infidélité

Envers les lois du tour de France… »  E. Collomp

 

 

 

 

          Le Père Soubise               Maître Jacques             Salomon        

 

 

 

 

LA FRATERNELLE

 

« Entendez-vous cette voix qui nous crie :

Unissez-vous, peuples de travailleurs !

Des préjugés le bon sens se récrie.

Vers le progrès, cherchons des jours meilleurs.

Le temps n'est plus des batailles sanglantes

Où notre sang rougissait le chemin,

Que désormais, des paroles aimantes

Viennent s'unir aux serrements de mains.

 

Fraternité ! Fraternité !

 

Nous avons vu maintes conduites

Dont le seul but était provocateur

Et sur les champs, sans en prévoir les suites,

L'on s'aiguisait par des chansons d'horreur.

On se tapait toujours avec colère

La Canne au poing quelquefois un compas,

Chacun de nous doit savoir vivre en frère

Et propager l'union des états.

 

Luttons, luttons, mais contre l'ignorance

Fléau qui fait pleurer l'humanité.

À tout jamais sur le beau Tour de France,

Pour les Devoirs prêchons l'égalité.

 

Et quand la mort fermera nos paupières

Que nos petits-enfants trouvent dans la douleur

De vrais amis, de véritables frères,

Tels sont les voeux d'Escolle-Joli-Coeur. »    Escolle - Joli-Coeur-De-Salernes

 

 

« Buvons à nos auteurs,

 Buvons  à nos chanteurs

 Souvent sur la souffrance

 Ils versent l'espérance... »  Lyon la Lyre

 

 

 

LA PETITE VARLOPE  - anonyme  1720

 

« Petit outil, joli tranchant

Orné d'une très belle tête.

Sois-tu préservé de tempête

Petit outil, outil de Roy,

 L'ouvrage se fond devant toi.                           

 

… Mon maître servez-vous de moi

Vous serez plus heureux qu'un roi

Vous savez que je suis l'unique

Des outils de votre boutique.

Les établis et les valets

Les règles, trusquins et maillets

Reconnaissent mon Eminence,

Me portent honneur et révérence. »

 

                                                La petite varlope, en vers burlesques - anonyme-copie-1

 

 

 

ADIEU À MES OUTILS, ma muse.

 

« Allez vous reposer dans le fond de ma cave

Compagnes de mes jours de travail, comme épave

D'un bâtiment brisé par la fureur des flots

S'échouant sous les yeux des vaillants matelots.

 

Là du moins vous aurez en pleine solitude

Un repos mérité d'un labeur long et rude.

Marteaux, pioches, ciseaux, vous êtes émoussés,

Ah ! Pour vous diriger mes bras en sont lassés

 

Vous n'avez plus d'acier, le fer seul reste au manche

Et moi, les reins courbés vers le tombeau, je penche.

Adieu mes chers outils, la rouille vous attend

La terre vous créa, la terre vous  reprend

Il faut abandonner du soleil la lumière

Et rentrer chez les morts, redevenir poussière. »  Escolle

 

 

 

« D'équerre et de  niveau, tu t'en vas sur la Loire,

Des Compagnons de Tours tu t'en vas  voir la gloire ;

Mais en venant d'Angers, Cabernet, Savenières,

Tu bois avec délices au bord de la rivière... »

 

 

                      Compagnon tisseur-ferrandinier du Devoir. Canne et gourde c                                                                   

 

 

 

LE COMPAS

 

«… En parcourant les 4 coins du monde

Si vous perdez l'étoile d'Orient,

Du Compagnon la course vagabonde

Semble braver tout inconvénient.

Malgré les vents et la foudre et l'orage

Quoique égarés, ne vous alarmez pas

Vous trouverez votre Compagnonnage

Au milieu du compas.... »   Morin, l'Île de France la Belle Conduite

 

 

« Le soir venu je subis les épreuves,

Compas en main j'ai montré mes talents.

De mon savoir ayant donné des preuves

Ayant promis de tenir mes serments

Je suis admis dans la grande famille.

Et en souvenir de ma réception

On me nomma le Soutien des Bons Drilles

Est-il un plus beau nom de compagnon ? »  Brossier Nantais le S...

 

 

 

LE BLASON  

 

« Ordre de la chevalerie

Vous qui portiez la lance et la croix

De vos exploits la terre était remplie

Les plus grands noms s'inclinaient sous vos lois,

La faux du Temps

A fauché, la cruelle

Ces preux guerriers,

Ces nobles champions

Maltes, Templiers, sont tombés sous son aile

Tous, excepté

 L'ordre des Compagnons. »   Callas

 

 

« Nous n'apprenons que le Trait chez les compagnons et rien que le Trait ! Ce Trait géométrique des constructeurs, et l'Orient, qui est le respect du prochain. »

 

 

 

L'ABEILLE

 

« Sur les champs il est des frelons

Qui voudraient détruire nos ruches;

Comme l'abeille, Compagnons,

Méfions-nous de leurs embûches.

Armons-nous de notre aiguillon

Contre ces frelons pleins de rage;

Vendôme, par cette chanson,

La Clef-des-Coeurs nous y engage. »  Piron C. 

 

 

 

 

                        René-Louis Lafforgue - Auteur compositeur interprète 2      

 

LE GRAND MANITOU  

 

« Quand je passerai l'arme à gauche

 S'il faut me faire pendre ailleurs

 Pour le pire et pour le meilleur

 Je ne raterai pas le coche.

 Par la route la plus directe

 Si Dieu n'est pas un chicanier,

 J'irai jusqu'au Grand Architecte

 Le jour du jugement dernier... »      René-Louis Lafforgue

 

 

 

 

« Tous les ans le printemps fait naître

Les fleurs dont les champs sont couverts

Et moi je vois de ma fenêtre

Passer les étés les hivers.

En l'air voltige l'alouette

Répercutant son chant joyeux

Et moi du fond de ma retraite

Chers compagnons, je vous fais mes adieux. »  Escolle

 

 

 

 

« Que l'on m'apporte à l'instant mes couleurs.

Je veux les voir avant de rendre l'âme.

Chers Compagnons placez les sur mon coeur.

Afin qu'elles me servent d'oriflamme.

Jusqu'au tombeau je prétends les avoir

Pour vous prouvez mon amour ma constance

Et quand mon coeur n'aura plus de pouvoir

Tache mon fils d'être par ton savoir

Compagnon sur le Tour de France. 

 

... Et toi ma Canne appui de mes vieux ans

Depuis longtemps tu suis partout mes traces

Te souviens-tu qu'une fois sur les champs

Tu dispersas une troupe de lâches

En ce temps là mon bras était nerveux

Je te portais avec toute mon assurance

Mais maintenant je ne suis plus qu'un vieux

Reçois ma Canne les derniers adieux

D'un compagnon du Tour de France ».  E Collomp

 

 

 

                            Compagnon cloutier du Devoir (époque Perdiguier)           

 

SOUVENIRS D'AUTREFOIS  ( Le départ de Vendôme. )

 

« Je me souviens de mon jeune âge,

Mon père souvent me vantait

Les douceurs du Compagnonnage

Et des plaisirs qu'on y goûtait...

 

De sa jeunesse

Avec ivresse

Il racontait les heureux passe-temps.

 

Son âme émue

Quoique abattue

Semblait se croire encore sur les champs.

 

... S'il est un sol où l'espérance

Promette le parfait bonheur

Ah ! disait-il sur mon honneur

C'est sur le tour de France. »

 

 

                               Compagnon coutelier du Devoir - Premier en ville, portant l                                 Compagnon au départ de son tour de France - canne, gourde,

 

 

       

 

 

 

 

 

                                 CHANSONS DE COMPAGNONS

 

Les couleurs - Malicorne

 

Compagnons qui roulez en Provence - Malicorne

 

C'est un Picard, c'est un Normand - J. Bardot

 

Les trois maçons jolis - Gabriel Yacoub

 

Le tailleur de pierre -Marc Robine

 

La conduite - Malicorne

 

Les trimardeurs - Le Corou de Berra

 

 

                                                                                                                                                                                                                                      Le compagnon du tour de France au Moyen-Âge

 

CITATIONS

 

« Tout édifice est une pensée »

 

« La nature est un Temple ou de vivants piliers, font entendre parfois de confuses paroles; l'Homme y passe à travers des forêts de symboles, qui l'observent avec des regards familiers ? »  Victor Hugo

 

« Nul n'a jamais cueilli « la Rose de la Connaissance » sans se blesser d'abord à ses épines. »

 

« La Connaissance théorique est un trésor dont la pratique est la clé. » Fuller

 

« Je ne connais que deux belles choses dans l'univers : le ciel étoilé sur nos têtes et le sentiment du devoir dans nos cœurs »  Kant

 

« Il dépend de celui qui passe, que je sois tombe ou trésor, que je parle ou me taise. Ceci ne tient qu'à toi. »

 

« La main, égale et rivale de la pensée, l'une ne peut rien sans l'autre... »  P. Valéry

 

« Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé. »  Renan  

 

« Le Compagnonnage est une mystique appliquée au Métier. »

 

« On n'enseigne pas ce que l'on veut : je dirai même que l'on enseigne pas ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est. »  J. Jaurès

 

 

 

 

 

 

  MÉMOIRES de COMPAGNONS, ROMANS - EXTRAITS...

 

 

1764 : Jacques-Louis Ménétra - Le journal de ma vie.  

 

               Ménétra Jacques-Louis Le journal de ma vie 1764

 

« Tous les compagnons, avaient une passion démesurée pour apprendre l’espadon et savoir bien manier la Canne ; À Tours, j’avais reçu quelques leçons et nous faisions chez la Mère assaut et le leur démontrais, cela faisait boire ce qui ne déplaisait nullement à la mère. » 

 

« Il me propose des coups de Bâtons. Je lui dis que lorsque j’en reçois j’en rends… Nous voilà au bord de la rivière au Jardin de l’Infante. Je me défends car il est plus nerveux que moi. Tous à coup, il me porte un coup de pointe dans l’estomac… Au même instant, je lui donne avec agilité, un coup sur le bras et je lui démets le poignet ; je jette mon Bâton et je m’en fus lorsque la garde venait pour nous arrêter… »  

 

 

1820 : Fourquemin François-Joseph - « Souvenirs d’un menuisiers Nivernais au 19e siècle. » 

« J’oubliais de dire que pendant le temps que j’étais à Tarare, les compagnons et les aspirants allaient tous les dimanches matin sur un plateau en haut d’un petit monticule, prendre des leçons de Bâton, de Canne, de savate et de chausson… Comme je ne donnais nullement dans ces sciences-là, je n’étais pas bien vu des autres… »

 

 

1853 : C. G. Simon - Étude historique et morale sur le Compagnonnage.

« 1778. Les querelles entre compagnons provoquèrent à Paris, un arrêt du parlement fait défense aux artisans compagnons de s’associer, de s’attrouper ainsi que de porter Cannes, Bâtons et autres armes. » 

 

 

1858 : Le secret des compagnons cordonniers dévoilé.

« … Ils en viennent aux mains ; armés chacun d’une longue et solide Canne, ils font quelques évolutions, quelques rapides Moulinets, puis se portent de rudes coups ; le sang jaillit des 2 côtés et le combat ne se modère point… Le maréchal, exténué, meurtri, saignant, chancelle, tombe et s’allonge sur la poussière épaisse du chemin. Le cordonnier impitoyable ne retient point sa fureur, il frappe encore, il déchire son adversaire renversé… Il le déchire ! »

   

 

 

1897 : Eugène le Roy – Jacquou le croquant.

 

                   Jacquou le croquant- Eugène Le Roy, éric Damain                           Jacquou le croquant - E. le Roy

 

« ... Nous avons rencontré deux jeunes garçons qui cheminaient et chantaient à pleins gosiers. Ils étaient habillés de velours noir, ceinturés de rouge, avec des sacs de soldats sur le dos. Des casquettes de velours noir aussi les coiffaient sur le côté crânement : à leurs oreilles pendaient des anneaux d'or, et ils tenaient à la main des grandes Cannes enrubannées qu'ils maniaient dextrement, faisant avec, des Moulinets superbes. Ils nous saluèrent jovialement en passant... c'étaient des Compagnons du Tour de France. » 

 

                                                                               Jacquou le croquant - compagnons du tour de France

 

 

 

 

 

 

 

                         

                      Honoré Daumier 1808 - 1879 

                             Honoré Daumier                                                                                           

 

« La chevalerie errante s’est transformée ; sa lance s’est changée en Bâton ; la lice est devenue la grande route, et le preux se nomme aujourd’hui « compagnon du Devoir, ou compagnon roulant ou compagnon gavot »... Il faut espérer qu’un jour les compagnons de France, auront une franche formule de fraternité qui les rapprochera tous. »  Honoré Daumier

 

 

ANECDOTE :

1962 : Jean Guéhenno de l'Académie Française rend un hommage ému à son père, le jour de sa réception sous la Coupole :

 

« Par fidélité à tous mes souvenirs, j'ai décidé quand je suis entré à l'Académie Française, que mon épée d'académicien ressemblerait à une Canne de Compagnon. Sa coquille est faites d'une fougère où s'enlacent les Rubans du Compagnonnage et la poignée est ornée d'un écusson sur lequel j'ai fait graver, non pas mon nom, mais celui de mon père, Jean-Marie Guéhenno, Pontivy-la-Justice. j'ai voulu que ce fût lui, ce compagnon qui entre à l'Académie. »

 

 

 

 

PETITE BIBLIOGRAPHIE   

 

Ménétra  Jacques-Louis : « Le Journal de ma vie »  1764

 

Capus P. : « Mouton Coeur de Lion ou l'honnête criminel, premier martyr du Devoir des Compagnons cordonniers et bottiers, poème en 6 chants ». 1838

« Conseil d'un vieux Compagnon à son fils prêt à partir pour faire son Tour de France, poème en 5 chants ».  1844

 

Perdiguier Agricol : « Le Livre du Compagnonnage » 1839 - « Mémoires d'un Compagnon ». 1854

 

   

                                                                      Vendôme la Clé des Coeurs (dessin de Perdiguier)

                                                             Vendôme - dessin de Perdiguier

 

Piron J. F., Vendôme la Clef des Cœurs.  « Le Chansonnier du Tour de France ». 1840

 

 

Georges Sand : « Le Compagnon du Tour de France » 1841 - « Les Maîtres Sonneurs » 1853

 

 

  Collomp Emmanuel Compagon du Devoir L'estimable le provenç 

Collomp Emmanuel : « Nouveau chansonnier du Tour de France ». 1846

 

 

Lyon L. J. : « La Lyre du Devoir » (chansonnier). 1846

 

 

Simon C. G. : « Etude historique et morale sur le Compagnonnage et quelques autres associations d'ouvriers depuis leur origine jusqu'à nos jours ». 1853

 

 

Arnaud J..B..E.: « Mémoires d'un Compagnon du Tour de France ». 1859

 

 

Guillaumou Toussaint : « Les Confidences d'un Compagnon ». 1864

 

 

Mistral Frédéric : « Calendal » – Le Poème du Rhône. 1867.

 

 

Calas P. : « Mes souvenirs du Tour de France ». 1879

 

 

 E. Martin Saint-Léon - compagnonnage

Martin Saint-Léon Etienne : « Le compagnonnage, son histoire, ses coutumes, ses règlements, ses rites ». 1901

 

 

Boyer Abel : « Le beau Tour de France d'un compagnon du devoir. » 1957

 

 

Vergez Raoul : « La Pendule à Salomon ». 1958  « Les Tours inachevés » 1959. « Les Illuminés de l'Art Royal ». 1976

 

 

Coornaert Emile : « Les Compagnonnages en France du Moyen-Âge à nos jours ». 1966

 

 

Lecotté R. et Desvallées A. : « Métiers de tradition ». 1966

 

 

Garry Roger : « Les Compagnons en France et en Europe » - 4 volumes. 1973

 

 

 

 

 

 

              PIÈCES DE THÉÂTRE – THÈMES COMPAGNONNIQUES

 

1827 : Théâtre des Variétés : « Les Compagnons du Devoir ou le Tour de France » - Vaudeville

 

 

                                             Les Compagnons du Devoir ou le tour de France - Vaudeville

 

 

1843 : Folies Dramatiques : « Les Dévorants » - Vaudeville

 

1846 : Théâtre de la Gaîté : « Les Compagnons ou la Mansarde de la Cité » - Drame mêlé de chants.

 

1847 : Théâtre Beaumarchais : « Les Charpentiers » - Drame en 4 actes.

 

1857 : Théâtre Beaumarchais : « L'Enfant du Tour de France » - Drame.

 

1880 : Folies Dramatiques : « La Mère des Compagnons » – Opéra comique.

 

1909 : Théâtre Antoine : « Papillon dit Lyonnais Le Juste. »

 

 

                                                                                                                      Théâtre des Variétés - 1815

                                                                                                                                              Théâtre des Variétés en 1815.

 

 

 

              

     

 

 

                                                                               PORTRAIT : AGRICOL PERDIGUIER   

 

« Adieu beau Tour de France de mes 20 ans, tu as été le parfum de ma vie... avec lui j'ai suivi le chemin de l'honneur et je désire partir dans l'autre monde sans y avoir failli. »

 

 

                     Agricol Perdiguier - portrait (1805-1875)                        Perdiguier Agricol - tombe au père Lachaise      

 

 

Agricol Perdiguier dit Avignonnais-la-Vertu (1805-1875), commence son 1er tour de France en 1820. Compagnon menuisier du Devoir de Liberté, il essaie d'apaiser les « tensions » entre les sociétés de compagnons… Il écrit des ouvrages importants sur le compagnonnage, des chansons, entretient des correspondances avec Chateaubriand, Lamartine, Béranger, E. Sue et fréquente en compagnie de Sand, le salon de Marie d'Agoult. 

 

Le livre du Compagnonnage qu’il publie en 1839, lui apporte quelques solides inimitiés… mais aussi la reconnaissance des milieux littéraires républicains, et la célébrité. En 1848, il est élu député à Paris. Le 2 décembre 1851, après le coup d’état du  futur Napoléon 3, il est arrêté avec de nombreuses personnalités…  Edgar Quinet, Victor Hugo, Louis Blanc, Lamennais...

 

Il disparaît en 1875, pauvre et abandonné…

 

« Peu sensible à la poésie des combats, doué d’un zèle apostolique, persévérant, actif, infatigable, dominé et comme assailli à toute heure par le sentiment de fraternité humaine, Agricol Perdiguier de faire comprendre à ses frères l’idéal éclos dans son cœur. »  G.Sand

 

 

Le départ des compagnons - chanson compagnons du Devoir

 

 

Ouvrages principaux :

 

 1839 : « Le Livre du Compagnonnage. »

 

 1854 : « Mémoires d'un Compagnon. »

 

 

Extraits :

« Les compagnons du Devoir de Liberté m'ont pris par la main au sortir de l'enfance, m'ont dirigé, soutenu, et me ramènent grandi et fortifié à mon point de départ. Dans mon pays, mes dessins, mes modèles, mes couleurs, mon écharpe (de premier compagnon), ma Canne, mon Certificat d'honneur dans son magnifique cadre me parlent sans cesse du Tour de France… »

 

 

« Admirant l'opulence

De nos belles cités

Je visite la France

Reine des Libertés

Prêchant la tolérance

Et la Fraternité

L'amour et la science

Soeurs de l'Egalité »

 

 

« Quel étonnement monsieur Arago de vous entendre ainsi parler, que dites vous là ? Cinq ou six siècles avant Monge, pourtant les grandes cathédrales étaient debout avec leurs hautes nefs, leurs flèches élancées, leurs chaires à prêcher ! Et tout cela aurait été fait de routine ? »

 

« En ce moment, la presse quotidienne semble dédaigner les productions littéraires des artisans ; elle prévoit les effets de cette intelligence qui pénètre toujours plus profondément les masses ; elle craint une émancipation trop complète, trop vaste...

 

C'est à vous Madame à détruire leur tactique, à encourager les artisans poètes et prosateurs, ainsi qu’à leur donner confiance, dussent comme vous l'avez dit vous-même, quelques suicides de plus avoir lieu chaque année... »  1842 – Lettre à G. Sand

 
 
« Votre ouvrage est plein d'intérêt et d'un utilité réelle; il ne peut manquer d'atteindre le but vers lequel vous marchez. »  Lamartine
 
 

« Mon frère, mon fils et Mr Chopin vous disent mille choses affectueuses. »  G. Sand

 

« Je vous envoie ce que j'ai de plus fraternel dans le cœur. » V. Hugo

 

 

 

 

À Perdiguier

« Perdiguier, lève toi, reviens parmi tes frères,

Viens errer dans nos coeurs où tu semas l'amour.

Viens, ô bon Laboureur, étendre sur nos aires

La pénible moisson que tu semas un jour.

 

Nos cannes ne sont plus teintées du sang des nôtres,

Les embouts argentés répudient les combats.

Si tu fus le messie, nous sommes les apôtres,

Compagnons d'aujourd'hui, ne nous divisons pas !

 

… Perdiguier, dors en paix, nous gardons ta mémoire,

Et nos petits-enfants reviendront après nous

Parfois, renouveler cette palme de la gloire

Que t'offrent les gavots, Dévoirants, Chiens et Loups. »  A. Boyer 

 

 

 

                                  Compagnon menuisier du Devoir de Liberté en tenue de deuil

                                    Compagnon menuisier du Devoir de Liberté, en deuil

 

                                      

 

 

                                          TV – CINÉMA – CHANSONS  

 

 

      1974 - ARDÉCHOIS CŒUR FIDÈLE

 

 

 

        Ardechois coeur fidèle - Sylvain Joubert - portrait                Ardéchois coeur fidèle - Sylvain Joubert campagne                                                                                                        

 

Synopsis : « Toussaint Rouveyre, ancien capitaine des armées napoléoniennes, regagne son village de l'Ardèche, après un séjour au Canada. Il envisage de partir pour l’Amérique et demande sa part d’héritage à son père ; afin de la toucher, il est obligé d’obtenir l’accord de son jeune frère Antoine, parti faire son Tour de France, comme compagnon menuisier du Devoir. Il apprend que celui-ci a trouvé la mort dans la rixe de Tournus opposant les deux clans rivaux des Compagnons : les "gavots" et les "devoirants". Toussaint n'a plus qu'une pensée : venger la mort de son frère. Afin y parvenir, il s'engage chez les Compagnons du Devoir de Liberté, le clan ennemi... »

 

Fiche technique :

Réalisation : Jean-Pierre Gallo

Scénario original, adaptation et dialogues : Jean Cosmos et Jean Châtenet

Musique : Gérard Gallo

Directeur photo : Jacques Renoir

Montage : Danielle Anezin

Costumes : Sylvie de Segonzac

Décors : Serge Douy

Cascades : Claude Carliez

 

 

                       
La célèbre série TV, diffusée sur la 2e chaine en pleine grève de l’O.R.T.F. bénéficia d’une promotion tout à fait exceptionnelle : plusieurs épisodes constituaient l’unique programme des soirées de grèves sur les 3 chaînes. Son énorme succès auprès du public était mérité : « Ardéchois Cœur Fidèle », l’histoire d’une amitié, compte parmi les chefs-d’œuvre du genre.

 

 

 Ardéchois et Tourangeau (Joubert, Brosset) sur le Pont du

 

 

 

Le feuilleton doit une grande partie de sa réussite, à l’interprétation de ses 2 comédiens principaux : Sylvain Joubert et Claude Brosset.

 

« … Sylvain Joubert fait mieux que de jouer son rôle, il l’impose. Le film ne pouvait vivre sans un tel comédien qui ajoute à la force de sa nature personnelle toutes les ressources d’un métier sans erreur… » G. Walter - Le Figaro

 

 

 

Claude Brosset, effectue une magnifique composition dans le rôle de Tourangeau, une force de la nature, une grosse brute, un rustre illettré, mais un homme de cœur auquel on s’attache peu à peu.

 Ardechois coeur fidèle - Joubert, Brosset chez le bourgeoi
Les 2 comédiens furent entourés de Michel Robin, Henri Marteau, Jean Champion, Jacques Rispal et Pierre Guéant qui campe le fidèle Pontoise « … Il est mort récemment ; il a demandé que l’on mette sur sa tombe, une photo du feuilleton où on le voit habillé en costume de compagnon. Ce geste m’a beaucoup touché »… Luc Benoist

 

 

 

             Ardéchois, Tourangeau, Pontoise et Lyonnais (Joubert, Bros                     Ardechois coeur fidèle - Sylvain Joubert  

 

 

 

La majorité des scènes furent tournées à 30 kms de Paris, à l’exception d’une semaine passée sur le plateau du Larzac et au pont du Gard. Claude Carliez, chargé des cascades et des duels, réussi une excellente séquence de combat à la Canne de plusieurs minutes. 

 

                                       Ardéchois coeur fidèle - Le combat de cannes


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                        

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