- Toutankhamon.
- La Canne, le Bâton dans l'Égypte de Pharaon.
- Le "Tahtîb".
- "Les enfants de Louxor" - Bernard Dimey.
La CANNE est un objet familier du Pharaon
TOUTANKHAMON
L’histoire de ce jeune pharaon qui régna au 14e siècle avant notre ère, reste un mystère… sa naissance, sa mort… mais dans sa tombe, la plus belle de la vallée des rois, un trésor !
Des Cannes, des Cannes et encore des Cannes, 130 modèles de Cannes en or et argent, sculptées et décorées à la mode du temps. De longues Cannes à poignée fourchue ou à pommeau, des Bâtons de forme arrondie servant à tuer les serpents, et d’autres aux extrémités recourbées et sculptées, figurant les captifs nubiens et asiatiques…
Cette représentation des ennemis de l’Égypte, possède une haute valeur symbolique… Le roi maîtrise et domine !
Cette découverte fut si étonnante que Toutankhamon sera qualifié de premier collectionneur de Cannes.
La statue dite du « ka » représente le pharaon qui avance d’un pas majestueux, tenant à la main un long Bâton dont la garde est en forme de corolle à fleur de papyrus.
LA CANNE, LE BÂTON, dans l’ÉGYPTE de PHARAON
Les sources historiques les plus anciennes du sport antique viennent d'Egypte. W. Decker, dans son livre « Le sport dans l’Antiquité », recense près de 200 documents ... dont l’escrime à la Canne, dont on trouve une représentation dans la Pyramide de « Sahourê » (2496-2483 A.E)
4000 ans avant J.C. à chaque équinoxe d'automne on célébrait des joutes au Bâton. Ce jeu du Bâton, populaire, existe toujours en haute Egypte : le « Tahtîb » ! Il attire les foules, les jours de fêtes et à l'occasion des mariages.
Le Bâton, appelé "Chouma", était souvent utilisé dans les batailles entre clans ; les Bâtonnistes pouvaient alors, se transformer en de véritables « tueurs »…
LES ENFANTS DE LOUXOR
" Quand je sens, certains soirs, ma vie qui s'effiloche
Et qu'un vol de vautours s'agite autour de moi,
Pour garder mon sang froid, je tâte dans ma poche
Un caillou ramassé dans la Vallée des Rois.
Si je mourais demain, j'aurais dans la mémoire
L'impeccable dessin d'un sarcophage d'or
Et pour m'accompagner au long des rives noires
Le sourire éclatant des enfants de Louxor.
À l'intérieur de soi, je sais qu'il faut descendre
À pas lents dans le noir et sans lâcher le fil,
Calme et silencieux, sans chercher à comprendre,
Au rythme des bateaux qui glissent sur le Nil.
C'est vrai, la vie n'est rien, le songe est trop rapide,
On s'aime, on se déchire, on se montre les dents,
J'aurais aimé pourtant bâtir ma Pyramide
Et que tous mes amis puissent dormir dedans.
Combien de papyrus enroulés dans ma tête
Ne verront pas le jour... ou seront oubliés
Aussi vite que moi ?... Ma légende s'apprête,
Je suis comme un désert qu'on aurait mal fouillé...
Si je mourais demain, je n'aurai plus la crainte
Ni du bec du vautour ni de l'oeil du cobra.
Ils ont règnés sur tant de dynasties éteintes...
Et le temps, comme un fleuve, à la force des bras...
Les enfants de Louxor ont quatre millénaires,
Ils dansent sur les murs et toujours de profil,
Mais savent sans effort se dégager des pierres
À l'heure ou le soleil se couche sur le Nil.
Je pense m'en aller sans que nul ne remarque
Ni le bien ni le mal que l'on dira de moi
Mais je déposerai tout au fond de ma barque
Le caillou ramassé dans la Vallée des Rois."
Bernard Dimey (1931-1981)