- Le penn-baz.
- Chanson de Théodrore Botrel : "Mon pen-bas".
- Extraits du film "Les Chouans" - 1947.
- Théodore Botrel.
- Guerres de Vendée - Chouans.
- Les Compagnons de Jéhu - série TV - 1966.
- Paul Féval.
« Tout laid que je suis, si vous avez jamais besoin d’un brave gars qui tape ferme, vous me trouverez, moi et mon Penbas à vos ordres ; je vous promets que vous n’aurez pas à vous plaindre de moi ! » 1853 P. Duplessis
« Les jeunes bretons sont d' humeur fort belligérante. On se donnait rendez-vous dans les jardins des Bénédictins, là on se battait : c’était de véritables duels. Nous nous servions de compas de mathématiques attachés au bout d’une Canne ou nous en venions à une lutte corps à corps plus ou moins dangereuse selon la gravité du cas... » Chateaubriand
LE PENN BAZ : BÂTON POUR CASSER LES TÊTES
« Aux mains des hommes de cœur qui parlent le breton, « tout est bon : pioche, pelle, couteau, faucille, cognée, fourche de fer ou Penn baz. C’est avec ces armes que nos pères vainquirent… Aux mains d’un breton, un Penn baz est une arme terrible ! »
La Fontenelle, pendant la ligue 1574-1602 - Baudry
« Je n’ai point parlé de la lutte, exercice dans lequel les Bretons l’emportent sur toutes les nations du monde…, du Bâton, dont ils se servent avec une telle adresse, qu’il est impossible de les toucher avec un sabre, une épée, avec des pierres qu’on leur lance avec force. »
1794 - Voyage dans le Finistère - J. Cambry
« Jeu du Bâton. Dans cette sorte d'escrime, le Bâtonniste se rend surtout redoutable, quand il lance à son ennemi, dans la poitrine ou le bas-ventre, quelques bourrades (ce qu'il appelle des coups de bas), ou quelque coup contondant sur la tête. — La marotte ou masse qu'il y emploie, nommée par lui « penn-baz », et dans laquelle il introduit quelquefois du plomb pour s'en servir avec plus d'avantage, est d'une longueur fixée à la hauteur de son aisselle ; parce qu'on a reconnu que c'est la mesure la plus propre pour l'usage de cette arme favorite ».
1834 Histoire de la Petite Bretagne ou Bretagne Armorique. Abbé Manet
« Ce Bâton, dont une extrémité est renflée en forme de massue, est le redoutable Penn-Baz, qui semblait constituer le compagnon de route et l’arme de défense des paysans bretons. »
1920 Mémoires de la société d’histoire et d’archéologie de Bretagne
« … Un vieillard des environs de Quimper était toujours averti lorsque un de ses voisins allait mourir, par les coups que donnait son « Penn-baz » contre la muraille ou il était accroché. »
1893 La Légende de la mort en Basse-Bretagne. A. Le Braz
« Les Vendéens eurent pour premières armes quelques fusils de chasse, des Bâtons durcis au feu, des faux, et des fourches… On voyait sur le champ de bataille, en face des troupes républicaines des paysans en sabots, vêtus d'une casaque brune et bleue, rattachée par une ceinture de mouchoirs. Leur tête était recouverte d'un bonnet ou d'un chapeau rond à grands bords, ornés de chapelets, de plumets blancs ou de cocardes de papier blanc. La bravoure des Vendéens était reconnue même de leurs plus implacables ennemis. L'antiquité ne nous a point transmis de paroles plus belles que celles de La Rochejaquelein :
« Si j'avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi ».
Mémoires d’outre-tombe. Chateaubriand
Les Chouans - Balzac 1829
"MON PEN-BAS" - Chanson de Théodore Botrel
« … Il me vient de mon grand’ père,
Ce fameux Pen-bas,
Il cassa, naguère,
Ce fameux Pen-bas
Des têtes républicaines
En Vendée,
Mon Pen-bas !
Lorsqu’ autour de ma Fanchette,
Malgré mon Pen-bas,
Un galant rôde en cachette,
Je prends mon Pen-bas
Et chez lui je le ramène
Lestement…
Quand je mourrai, dans ma bière
Mettez mon Pen-bas;
Car, là haut, Saint Pierre,
Voyant mon Pen-bas,
M’ouvrira grand son Domaine
Sans grogner…
… Il me vient de mon grand’ père,
Ce fameux Pen-bas,
Il cassa, naguère,
Ce fameux Pen-bas
Des têtes républicaines
En Vendée,
Mon Pen-bas ! »
Les Chouans - 1947 - Jean Marais, Madeleine Robinson
Natif de Dinan, THÉODORE BOTREL (1868-1925), surnommé le « chansonnier breton » débute au cabaret du « Chien noir » en 1894; il connaît le succès avec la « Paimpolaise », et son premier recueil « Chansons de chez nous » sera couronné par l’Académie française.
En 1905, il met en place en Bretagne, une série de pardons fleuris, pour fêter et exalter les nobles traditions, les coutumes et les costumes. Le pardon des Fleurs d’Ajonc de Pont-Aven qu’il a crée, aujourd’hui se déroule le premier dimanche d’août dans la ville des peintres chère à Gauguin.
« J’applaudis à l’idée du pardon populaire que vous organisez à Pont-Aven en l’honneur de la foi, de la langue et du costume de votre chère Bretagne… » F. Mistral
« Je n’oublierai jamais les merveilleuses journées de Pont-Aven, ni l’incomparable spectacle qu’elles m’ont donné. Toute une ville célébrant la Bretagne. » A. Le Braz.
« Jadis, c’est à coup de poings et de « Penn-baz » qu’on se disputait l’honneur de porter les grandes bannières à la procession de Saint Ronan. Heureuse la paroisse dont les champions triomphaient ! Elle était assurée pour 7 ans d’une prospérité sans égale. »
« C’est la mêlée des « Penn-baz » qui commence. Ils se lèvent, s’abattent, tournoient, décrivent de larges moulinets sanglants. Le recteur et ses chantres se sont enfuis à la sacristie. C’est à qui restera maître de la bannière et de la statuette en bois. Les femmes ne sont pas les moins acharnées : elles griffent, elles mordent… »
1894 Au pays des pardons. A. le Braz
Les tournées de Théodore Botrel au Canada Français, sont triomphales : en 1922, plus de cinq milles personnes l'attendent à l’aéroport de Montréal. De nombreux artistes, aussi variés qu’inattendus ont interprétés ses chansons : Mayol, Berthe Sylva, Marie-Paule Belle, Colette Magny, Germaine Montero, Fabienne Thibault, Pierre Desproges…
Principales chansons : La Paimpolaise, Fleur de blé noir, Ma p’tite Mimi, La jalouse, le couteau, la lettre du Gabier, Le tricot de laine, Lilas blanc, Le petit Grégoire et… Le mouchoir rouge de Cholet !
"Tous les trois, ma mie Annette
Oh ! Qu'ils étaient donc joliets
Les petits mouchoirs de Cholet...
Ils étaient là, dans ma poquette
Dans mon vieux mouchoir blanc... si laid !
Et chaque nuit, la guerre faite
Dans les bois, ma mie Annette
En rêvant de toi, je rêvais
Aux petits mouchoirs de Cholet !
Les a vus, Monsieur de Charette
Les voulut : je les lui donnai...
Il en mit un dessus sa tête
Le plus biau, ma mie Annette
C'était le plus fier des plumets
Le petit mouchoir de Cholet !
Fit de l'autre une cordelette
Pour pendre son sabre au poignet
Fit du troisième une bouclette
Sur mon coeur, ma mie Annette
... Et tout le jour les Bleus visaient
Le petit mouchoir de Cholet !...
Ont visé le coeur de Charette...
... Ont troué... celui qui t'aimait...
Et je vas mourir, ma pauvrette
Pour mon Roy, ma mie Annette ! ...
Et tu ne recevras jamais
Tes petits mouchoirs de Cholet !...
Mais, qu'est-ce là, dans ma poquette ?
C'est mon vieux mouchoir blanc... si laid !
Je te le donne pour ta fête
Plein de sang, ma mie Annette,
Il est si rouge qu'on dirait
Un mouchoir rouge de Cholet !"
« Cette foule, qui n’avait pour armes que des fourches et des Penn-Baz, n’était pas redoutable aux gardes nationaux et à la troupe armée de canons et de bons fusils. » Georges Cadoudal
Charette 1763-1796 Chouan 1757-1794 Cathelineau 1759-1793
Le combat de Cholet en 1793
" Chouans, en avant ! " - J. F. Michaël
Massacre de Machecoul - mars 1793
La Rochejaquelein 1772-1794 Marquis d'Elbée 1752-1794 La marquise de La Rochejaquelein
Marquis de Bonchamps 1760-1793 Prince de Talmont 1765-1796
« Les poètes sont des oiseaux : tout bruit les fait chanter. » Chateaubriand
LES COMPAGNONS DE JÉHU – SÉRIE TV - 1966
Les Compagnons de Jéhu est un feuilleton télévisé français, réalisé par Michel Drach d'après le roman d'Alexandre Dumas, et diffusé à la télévision en octobre 1966.
Distribution : Claude Giraud (Morgan), Yves Lefebre (Roland de Montrevel), Pierre Clémenti, Bernard Tiphaine, , Michaël Munser, Bernard Fresson, Gilles Pelletier, Bernard Jeantet, Jean Daurand, Georges Claisse, Alain Mottet, Jean-Pierre Darras, François Maistre, Andréa Parisy, Josée Steiner…
L'histoire…
1799. Le désordre qui règne en France après la révolution française... Une mystérieuse confrérie royaliste, « la Compagnie de Jéhu » attaque les diligences afin de recueillir des fonds. Elle se trouve composée de jeunes nobles intrépides autour de leur chef, Morgan. Bonaparte charge Roland de Montrevel, son aide de camp, de démasquer ces compagnons de Jéhu et de mettre fin à leurs agissements.
Les Compagnons de Jéhu
PAUL FÉVAL (1816-1887)
Né à Rennes, il fut l'auteur de nombreux romans d'aventures... Le Bossu, Les Habits Noirs, Les Mystères de Londres, Le Loup blanc etc
Caricature de Paul Féval avec son penn-baz
" La lune voguant entre les nuages éclairait la scène : pour un instant, les 2 champions se voyait comme en plein jour. Ils saisirent leurs Bâtons par le petit bout ; les coups retentirent, drus, précipités, comme les fléaux sur le chaume au temps de la moisson. Corentin était passé maître au maniement de cette arme du paysan breton. "
1861 Le fils du diable